Theatre de la Veillee

Année scolaire 2013-2014: c'est reparti pour un nouveau film!

les élèves se penchent sur la question du cyberharcèlement.

Le Théâtre de La Veillée poursuit l'expérience de l'an dernier en accompagnant de nouveau les élèves du collège du Chinchon à Montargis dans la réalisation d'un nouveau moyen métrage. Cette année, ils ont choisi le thème de leur nouveau film: le cyberharcèlement.

Septembre 2013: les premières réunions ont lieu au collège. Ils sont 22 jeunes, tous volontaires, à venir sur leur temps libre du midi pour réfléchir au sujet qu'ils traiteront cette année dans leur prochain film. Chacun lance son idée et, très vite, on remarque que les problèmes de rumeurs reviennent beaucoup dans les préoccupations des élèves. On s'arrête un peu sur le sujet et l'on en vient à parler d'Internet, des téléphones portables et de la vitesse à laquelle circule l'information... ou la désinformation. Le sujet est trouvé: nous parlerons cette année du cyberharcèlement.

Octobre 2013: peu à peu, les élèves élaborent un scénario. Certains sont allés chercher des infos sur Internet et on visité le site mis en place par l'éducation nationale:  agir contre le cyberharcèlement à l'école

Ils réalisent que les harceleurs d'un instant peuvent se retrouver harcelés à un autre moment. Chacun peut être auteur et victime, parfois sans même s'en rendre compte. "On partage une photo mais on ne réfléchit pas d'où elle vient." Ils évoquent les photos prises si facilement avec les portables et qui se retrouvent sur le net.  Tout le monde regarde, partage, sans penser aux conséquences. c'est là-dessus qu'ils veulent insister, pour que chacun prenne conscience de ses responsabilités envers les autres.

Parfois, les conséquences peuvent être dramatiques. Il y a les petites blessures de tous les jours, les rumeurs, les moqueries... mais jusqu'où tout ça peut aller? les élèves évoquent le dramatique fait divers d'une jeune qui s'était suicidée à force d'être harcelée.  L'atmosphère est devenue lourde soudain dans cette salle de réunion du collège. Leur film rendra hommage à cette jeune, et à toutes les victimes de harcèlement.

Les élèves veulent cependant que leur film finisse bien pour qu'il soit aussi une note d'espoir.

RUMEUR.net est prêt à être tourné.

Novembre-décembre 2013: Caméra au poing, les élèves commencent à filmer à raison de deux heures par semaine.

Janvier 2014: Alors que la bande annonce est enfin dans les startingblock, Les élèves apprennent qu'ils ont été primés au niveau pluridépartemental pour le concours "appel à Projets jeunes" auquel ils ont participé l'an dernier avec leur premier projet: Emma Vy: sa vie.

Toute l'actualité du concours: ici

Juin 2014: Le film Rumeur.net est prêt!

Une heure de fiction pour raconter l'histoire de Clémence qui est prise dans les jeux d'ados comme action vérité ou cap pas cap. Elle se moque d'autres élèves, les incitant à tenir des paris qui les ridiculisent. Benjamin, un garçon de sa classe en profite pour filmer les élèves et diffuser leurs ''prouesses'' sur Internet. Clémence n'est pas la dernière à rire de ceux qui se retrouvent ainsi isolés et moqués. Elle va cependant vite comprendre que le jeu n'est pas drôle lorsqu'elle se retrouve elle-même filmée à son insu en train d'embrasser Samir, le beau gosse du collège. La vidéo fait le tour du collège. Les rumeurs se propagent. Tout le monde commence à se moquer de Clémence, celle qui s'est faite avoir, celle qui est une fille facile, celle qui couche avec tout le monde, celle qui est enceinte... et les diffamations isolent de plus en plus l'adolescente qui se sent de plus en plus seule, qui perd de plus en plus confiance en elle, qui se sent finalement tellement acculée qu'elle tente l'irréparable. Clémence prend des médicaments. Le collège découvre le harcèlement dont elle est victime. Alors qu'elle est à l'hôpital entre la vie et la mort, les élèves comprennent qu'ils sont responsables de ce qui arrive à Clémence. Ils décident de lui demander pardon publiquement, utilisant Internet pour diffuser une vidéo où ils s'excusent, ouvrant la voix d'une réflexion sur la part de responsabilité de chacun. Des jeunes de toute la France découvrent la vidéo et font des commentaires de soutien. Clémence sort de l'hôpital, espérant que son histoire serve de leçon pour qu'aucun jeune ne vive à l'avenir ce qu'elle a subi.